Domaine de Langolen
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Langolen vient du breton « lan » (ermitage) et de « Colen », un saint gallois. Langolen est un démembrement de la paroisse primitive de Briec.
 
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 Tout un art

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roxanne de montfort-laval
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roxanne de montfort-laval


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MessageSujet: Tout un art   Tout un art Icon_minitime1Lun 18 Juin - 3:14

L'Art de la Fauconnerie

La fauconnerie est l'un des plus anciens modes de chasse encore pratiqué de nos jours. Elle est originaire des hauts plateaux du centre de l'Asie où l'on trouve le plus grand nombre de races de rapaces utilisables en fauconnerie. De proche en proche la fauconnerie aurait gagné la France: des Mongols aux Huns, puis aux Alains qui l'auraient transmise aux Francs. Mérové, vainqueur d'Attila en 451, tient la fauconnerie en honneur … c'est le début du développement de la fauconnerie en France.

La fauconnerie est l'art de capter, à son profit, l'agressivité naturelle, la vitesse et la puissance de choc des rapaces. Elle consiste à apprivoiser un faucon et à lui faire chasser le gibier pour son dresseur.

Il y a trois manières de dresser ces oiseaux :

la première est de capturer de jeune au nid (oiseau dit niais)
la deuxième en le faisant naître en captivité, ce que l'on ne parvient à faire que difficilement et pas pour toutes les espèces.
Dans ces deux premiers cas, le fauconnier doit apprendre au poussin à chasser

la troisième méthode consiste à piéger un oiseau adulte (oiseau dit hagard)
C'est un art difficile, mais intense est la joie et la fierté du fauconnier lorsqu'il allie l'interêt du seigneur des espaces, celui du chasseur et celui du chien.

Le Moyen Age

Dans la Chrétienté, les faucons de haut vol sont réservés aux très hauts dignitaires. Le plus rare et le plus beau des faucons est le Gerfaut du Groenland ou de Norvège. Seuls les rois ont le droit d'en posséder.

Par contre, les faucons de bas vol, moins "nobles", sont pour les simples gentilshommes qui devaient s'en contenter.

Les espèces les plus utilisées sont : le faucon sacré, le lanier, l'émerillon, l'autour et le hobereau, ce dernier enlève souvent au nez du chasseur la perdrix blessée, d'où le nom de hobereau donné aux gentilshommes campagnard qui braconnent sur les terres des voisins. L'épervier est un petit autour ; il ne peut chasser que le petit gibier ailé; il est réservé aux dignitaires de l'Eglise, auxquels ce sport était bien souvent interdit.

Ainsi, le faucon représente une certaine valeur emblématique. C'est pourquoi, dans l'iconographie médiévale, beaucoup de nobles personnages des deux sexes se font représenter le faucon au poing.

Ces oiseaux représentent également une grande valeur marchande. Aussi, existe-t-il un trafic international pour l'importation des plus beaux spécimens. Quand une caravane de marchands venant de Suède, de Norvège, d'Espagne, ou de Turquie est signalée en France, les connaisseurs vont à sa rencontre et parcourent souvent de longues distances pour obtenir des oiseaux de premier choix. Les brigands, eux, trouvent plus commode de s'embusquer sur le passage des caravanes et de les attaquer pour leur dérober leur contingent emplumé (de là viendra le mot "voleur" pour désigner ceux qui s'emparent d'oiseaux de vol).

Charles VI créa en 1406 la charge de Fauconnier de France, l'une des trois charges les plus prestigieuses et les plus jalousées de la cour.

Le roi François Ier chassa de nombreuses fois en forêt de Laye, de Montfort, mais surtout dans celle de Beynes, entre 1538 et 1546, où se trouvait la demeure de sa maitresse Anne de Pisseleu.

L'âge d'or de la Fauconnerie est atteint sous le règne de Louis XIII

Dès l'enfance, le Dauphin est éduqué à la fauconnerie par de Luynes. Devenu roi, Louis XIII met la fauconnerie en honneur en créant la charge de Grand Fauconnier. Le choix de Versailles par Louis XIII est essentiellement motivé par des considérations cynégétiques. Le ru de Gally dont la source est à Versailles et qui se termine à la Maladrerie, est plein de marais propices au gibier de tous poils et plumes.

Le rôle des Flamands

C'est au XIIIe siècle que se constitua peu à peu en Anversois, autour de la ville d'Arendonck, un véritable centre européen de la fauconnerie. Ils fournissaient en faucons affaités (dressés) mais aussi en fauconniers professionnels, les ducs de Brabant, puis les ducs de Bourgogne et de proche en proche, ils devinrent les fournisseurs attitrés de toutes les cours royales d'Europe.

Les Flamands avaient découvert, plusieurs siècles auparavant, dans la fauconnerie un intéressant marché à exploiter qui demandait peu de capitaux et établissait un contact permanent avec la clientèle aristocratique, consommatrice de produits rares qu'ils stockaient à Amsterdam.

La fauconnerie ou chasse au vol est l'art de capturer une proie sauvage dans son milieu naturel au moyen d'un oiseau de proie dressé à cet effet. On peut penser qu'il s'agit là de l'un des tout premiers modes de chasse.

La fauconnerie semble trouver son origine sur les hauts plateaux d'Asie Centrale, dans des régions où, maintenant encore, se rencontre la plus grande concentration naturelle d'oiseaux de proie aptes à être affaîtés (dressés). Les Kirghizes, nomades et chasseurs, pourraient avoir été jadis les premiers fauconniers. La documentation la plus ancienne que nous possédons sur la fauconnerie date de... 35 siècles. Le monde antique grec et latin a connaissance de cet art sans le pratiquer. Une plaque de ceinturon gallo-romain évoque la chasse au vol.

L'usage s'est progressivement propagé vers tant l'orient que vers l'occident. Ce n'est que vers le VIIe siècle que le monde gaulois la découvre. Les arabes et les Gaulois l'ont apprise des Germains par les grandes invasions. C'est au Moyen Âge que l'on voit vraiment se développer la fauconnerie dans tous les pays d'Europe, avec un âge d'or en France; selon les périodes et les régions elle fut largement pratiquée par tous, ou, au contraire, l'expression jalouse de la noblesse, voire privilège royal. Les ordres chrétiens de chevalerie créés à partir du XIIe siècle, avaient une approche différente de la pratique de la chasse. Au sein de l'ordre du Temple, la fauconnerie était interdite, par contre c'était la seule méthode de chasse autorisée au sein de l'ordre des Hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem.


La technique s'affine peu à peu, grâce en particulier à l'usage du leurre et du chaperon rapportés d'Orient par les croisés en 1247. Puis apparaît le plus riche et le plus célèbre traité de fauconnerie d'Occident, "De arte venandi cum avibus" de l'Empereur Frédéric II de Hohenstaufen. Les rois de France ont toujours eu des équipages de vol et la plupart d'entre eux ont effectivement pratiqué sur le terrain. Les renseignements les plus précis ne remontent qu'au XIIIe siècle. À cette époque, et jusqu'au début du XVe siècle, le responsable des équipages royaux portait le titre de fauconnier maître; sous Charles VI, on sépara les services de la vénerie et de la fauconnerie en créant, en 1406, la charge de grand fauconnier de France qui subsista jusqu'à la Révolution.

Sous Louis XIII, fauconnier dans l'âme, cet art connaît son apogée et son second âge d'or ; la fauconnerie française est la première dans le monde, tant par l'éclat de ses équipages que par sa technique. En 1616, la fauconnerie du roi comporte 300 oiseaux subdivisés en six équipages spécialisés : vol pour le héron, vol pour milan et corneille, vol pour perdrix, etc. Raffinements et subtilités permettent des prouesses. Les oiseaux volent de compagnie (en équipe), chacun tenant un rôle distinct ! Le charmant et talentueux historiographe de ces chasses est Charles d'Arcussia de Caprée, vicomte d'Esparron de Pallières, à qui nous devons, outre un passionnant traité, un livre intéressant : la "Conférence des Fauconniers ".

La fauconnerie déclinera avec l'apparition des armes à feu...

A noter qu'en Angleterre la fauconnerie était très hiérarchisé. le "Book of St Albans" présente les rapaces que l'on pouvait posséder en fonction de sa classe sociale :

Empereur : Aigle Royale, Vautour, Faucon Emerillion (ou faucon Merlin)
Roi : Gerfaut
Prince : "faucon gentil"
Duc : "faucon du lac"
"Chef" : Faucon Pellerin
Baron : Outarde
Chevalier : Faucon Sacré
Ecuyer : Faucon Lanier
Dame : Faucon Emerillion
Jeune Homme : faucon hobbereau
"Riche fermier" : Autour
Pauvre Homme : faucon
Prêtre : Epervier
"Diacre" : Epervier
Servant : Crecerelle


La volerie: une chasse ouverte aux femmes

La volerie est une chasse moins éprouvante et plus sûre à laquelle les femmes peuvent participer. Elle se pratique avec des rapaces savamment dressés pour traquer du gibier à plumes comme le faisan, le héron ou la grue. Le faucon, mais aussi l'autour, sont les oiseaux les plus appréciés pour ce genre de chasse.

Les meilleurs moments pour pratiquer ce sport sont le matin ou la fin d'après-midi.

Cette chasse est moins coûteuse que la chasse à courre car elle demande moins de personnel et d'animaux. Un ou plusieurs chiens accompagnent le seigneur ou la dame afin de récupérer la proie tuée par le rapace.

Le dressage est très délicat et demande beaucoup de patience et de savoir-faire de la part de l'oiselier ou du fauconnier qui en a la charge.

Un moyen ingénieux de distinction sociale
Cette distraction est donc réservée à la noblesse, car elle est très onéreuse et s'effectue sur des terres royales ou seigneuriales. Les nobles aiment à se distinguer par ce loisir en s'affichant souvent avec un oiseau au poing pour montrer leur haut rang.

Grâce à ce sport, les seigneurs peuvent aussi garder un contrôle sur leurs terres non cultivées et sur leurs forêts pour surveiller les paysans qui y braconnent souvent.

Ils usent de leur plein pouvoir et montre avec orgueil leur statut en punissant sévèrement les fauteurs de trouble.

Source
Jacques Paviot, Tournois et chasse: des sports nobles, Historia thématique "La vie de château", n°100, 2006
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roxanne de montfort-laval
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MessageSujet: Re: Tout un art   Tout un art Icon_minitime1Mer 20 Juin - 13:12

Gant de cuir indispensable, qui permet de se protéger des serres du rapace avant son envol, et après son retour.

Tout un art 391761gant

chaperon. Coiffe de cuir dont on couvre la tête du rapace, pour l’aveugler afin qu’il reste calme et non perturbé par l’entourage. ntroduit en occident par Frederic II et décrit dans son célèbre traité « De arte venandi cum avibus ». Cité par Marco Polo en 1298.

Tout un art 330700chaperon

bloc. Pièce en bois où l’on place un rapace qui ne chasse pas. Le perchoir devient la « perche » au XII° siècle et le terme est utilisé en cynégétique au XIII° siècle, puis on parle de « bloc » lorsqu’on l’assimile à un siège pour l’oiseau.

Tout un art 356003perchoir

Un autre rapace tenait un leurreen ses serres puissantes. Simulacre de proie formé de 2 ou 3 ailes d’oiseaux, attachées ensemble et tenues au bout d’une lanière que l’on fait tourner pour faire revenir le rapace .

Tout un art 254038leurre

Equipé de jets, courtes lanières de cuir attachées aux pattes de l’oiseau pour le tenir ou le fixer à la longe. Le touret quant à lui, est formé de deux anneaux de fer qui empêchent les jets de s'emmêler. Et pour parfaire le tout, une longue ficelle, appellée filière, permet de retenir le rapace et le faire revenir lors des séances d'apprentissage.
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